Investir dans les unités de compte : avantages et stratégies à adopter

Les performances passées des unités de compte ne garantissent jamais les gains futurs, mais une gestion avisée permet parfois de mieux traverser les cycles de marché. Les fonds en euros, pourtant réputés sûrs, imposent désormais une rémunération souvent inférieure à l’inflation.

Dans ce contexte, certains profils d’épargnants choisissent de diversifier leur contrat d’assurance vie en intégrant des unités de compte. Les stratégies d’allocation diffèrent selon le niveau d’appétence au risque et la durée prévue de l’investissement.

Unités de compte : de quoi parle-t-on exactement ?

Oubliez l’idée d’un produit unique : les unités de compte servent de tremplin vers une multitude d’actifs, bien au-delà du traditionnel fonds en euros. Ici, pas de promesse sur le capital initial. L’épargnant se positionne sur des supports unités de compte qui évoluent au gré des marchés financiers. Autrement dit, accepter une dose de risque permet d’espérer un potentiel rendement supérieur.

Le choix ne manque pas. Pour illustrer la diversité de ces supports, voici les principales catégories proposées :

  • actions françaises, européennes, internationales,
  • obligations d’entreprise ou d’État,
  • parts de fonds immobiliers (SCPI, OPCI),
  • private equity,
  • fonds thématiques (technologie, climat, santé …)

S’orienter vers les unités de compte, c’est miser sur la dynamique des marchés, mais aussi exposer son épargne à leurs soubresauts. Le risque de perte en capital ne relève pas de la théorie : la valeur de ces supports monte et descend selon le sort des actifs sous-jacents. Cela appelle une gestion active, une sélection méticuleuse et un suivi régulier des investissements.

La gestion des unités de compte doit s’adapter à chaque investisseur. Certains choisiront d’équilibrer le portefeuille : actions, obligations, immobilier. D’autres chercheront la croissance pure, quitte à assumer des variations plus marquées. Ce type d’investissement s’inscrit dans la durée, capable d’accompagner les épargnants sur plusieurs cycles économiques.

Fonds en euros ou unités de compte : quelles différences pour votre assurance vie ?

Le temps du contrat d’assurance vie consacré uniquement au fonds en euros appartient au passé. Aujourd’hui, la tendance va à la diversification, via le contrat multisupport. D’un côté, le fonds en euros s’impose par sa garantie du capital, sa gestion prudente et un rendement constant, mais qui s’effrite. En 2023, le rendement moyen n’a pas dépassé 2 %. La sécurité reste, la performance s’étiole.

En face, les unités de compte : actions, obligations, immobilier, private equity. Elles s’invitent dans les contrats, insufflant une nouvelle dynamique à l’assurance vie. Ici, aucune garantie de capital. Les gains potentiels s’accompagnent d’une exposition directe aux fluctuations des marchés financiers.

Pour mieux cerner la différence entre ces deux univers, voici les caractéristiques à garder en tête :

  • Fonds en euros : stabilité, garantie du capital, rendement modéré.
  • Unités de compte : volatilité, diversification, absence de garantie, mais potentiel de performance.

Les contrats d’assurance vie de dernière génération proposent un dosage sur mesure entre euros et unités de compte. L’épargnant ajuste cette répartition selon ses objectifs, son goût du risque, la durée envisagée. Ce grand écart entre recherche de sécurité et ambition de rendement façonne tous les arbitrages autour de l’assurance vie moderne.

Les avantages et les risques à connaître avant d’investir

Se tourner vers les unités de compte revient à explorer d’autres horizons que ceux du fonds en euros. Les bénéfices sont tangibles. En premier lieu, la diversification : possibilité de piocher dans une large sélection de supports, de l’immobilier coté aux marchés actions, en passant par les obligations ou le non côté. Ce mixte d’actifs dynamise le rendement du contrat et permet de profiter de moteurs de croissance indépendants des taux garantis.

Autre point fort : la fiscalité avantageuse de l’assurance vie. Les plus-values bénéficient d’un abattement fiscal après huit ans de détention. Côté transmission, les règles sont attractives et laissent une large marge de manœuvre aux investisseurs soucieux de préparer l’avenir de leurs proches.

Ceci dit, le revers de la médaille existe : le risque de perte en capital ne doit jamais être sous-estimé. Les fluctuations du marché, la composition des supports, le profil d’investisseur, tout cela influe directement sur le niveau de risque. À cela s’ajoutent les frais de gestion, d’entrée ou d’arbitrage, qui grignotent la performance nette.

Pour synthétiser les forces et les limites des unités de compte, gardez en tête :

  • Potentiel de rendement supérieur aux supports garantis
  • Exposition à la volatilité des marchés et à la perte en capital
  • Fiscalité avantageuse sous conditions
  • Impact des frais sur la rentabilité réelle

Investir via les unités de compte appelle de la discipline et une vision claire. Définir son profil de risque : c’est la base. Examiner la structure des frais, anticiper l’horizon de placement, mesurer sa propre tolérance à la volatilité : autant de réflexes à adopter. Ici, la quête de rendement s’accompagne toujours d’un arbitrage avec le risque.

Comment choisir et construire sa stratégie selon son profil d’investisseur ?

Tout démarre par l’évaluation de son profil d’investisseur. Préfère-t-on la prudence, l’équilibre, ou une prise de risque affirmée ? Cette réflexion guide la répartition entre sécurité et performance. Un investisseur prudent optera pour des supports peu volatils, comme les fonds obligataires ou immobiliers. Celui qui vise la croissance acceptera une plus grande proportion d’actions, d’ETF ou de private equity, avec la volatilité qui va avec.

Deux approches : gestion libre ou gestion pilotée

Pour choisir comment piloter ses unités de compte, deux méthodes s’offrent à vous :

  • Gestion libre : vous sélectionnez vous-même les supports. Liberté totale, mais nécessité de surveiller la diversification et d’arbitrer régulièrement.
  • Gestion pilotée : vous confiez l’allocation à un professionnel. Le gestionnaire ajuste la stratégie selon votre profil et la conjoncture.

L’horizon de placement joue un rôle central. Plus il s’étend, plus il devient possible d’augmenter la part consacrée aux unités de compte. Les marchés fluctuent, parfois violemment ; sur la durée, la volatilité s’atténue et le potentiel de rattrapage augmente. Dans un contrat multisupport, l’équilibre entre fonds en euros et unités de compte se construit selon vos objectifs et votre tempérament.

N’oubliez pas d’analyser la structure des frais : arbitrages, gestion, souscription, chaque ligne compte dans la performance finale. Étudiez les supports accessibles via le contrat d’assurance vie. Privilégiez les solutions transparentes, ouvertes et diversifiées. Trouver la bonne stratégie, c’est jongler entre ambition, gestion du risque et vision patrimoniale.

À chaque investisseur, sa partition. Les unités de compte offrent une liberté et une dynamique que le fonds en euros ne peut plus promettre. Reste à trouver le bon tempo, pour que l’investissement serve vraiment vos projets et votre avenir.